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La Pause Harmonique
24 octobre 2012

Fibromyalgie etude prospective ouverte sur la relaxation

Etude prospective ouverte sur la relaxation dans la fibromyalgie
S. Perruquaud, L. Fingonnet, P. Bertin, R. Treves, C. Bonnet, P. Vergne-Salle

jeudi 15 avril 2010 par Isabelle Bessas

La fibromyalgie (FM) est un syndrome caractérisé par des douleurs musculo-squelettiques diffuses, d’origine inconnue, associées à des plaintes fonctionnelles multiples et un examen clinique normal en dehors des points douloureux péri articulaires et rachidiens. La FM représente 2 à 5% des consultations de médecine générale. Elle est de 10 à 25% des consultations en rhumatologie. Il existe une prédominance féminine de 80 à 90%.

But de l’étude : notre étude a pour but de rechercher les effets de la relaxation sur la douleur, la qualité de vie et l’anxiété sur un an auprès de malades souffrants de fibromyalgie.

Méthode : dans un premier temps, il s’agit d’un programme d’entraînement à la relaxation (méthode SCHULTZ). Elle se déroule sur10 semaines avec une séance hebdomadaire et ensuite quotidienne au domicile sur 4 semaines. L’évaluation clinique porte sur l’ÉVA (échelle visuelle analogique) douleur, mesure de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque avant et après séance, questionnaires d’impact de la fibromyalgie (QIF), de qualité de vie (SF36), d’anxiété de SPIELBERGER (YA) à l’inclusion, à M1 M3, M6 et M12. L’évaluation sur la progression de la relaxation porte sur le relâchement du tonus musculaire, l’amplitude respiratoire, sont faites par le relaxateur.

Résultats : 17 femmes fibromyalgiques sont incluses, d’âge moyen :52,3 ans, suivies 1 an. Pour l’évaluation clinique, deux points viennent en exergue :

1° une amélioration de l’ÉVA douleur. Nous observons une diminution systématique de l’EVA en fin de séance avec une amplitude moyenne de 13 .8mm. Cette progression perdure jusqu’à M12 de16.2 mm ; soit 9 patientes sur 17 ont baissé leur EVA de plus de 30% dont 7 de plus de 50%.

2° une diminution de l’anxiété plus significative à M3 de 7.3 points (correspond au suivi hospitalier) même si l’effet hospitalier s’atténue l’anxiété reste inférieure à M12. Nous observons également une amélioration globale sur la qualité de vie aussi bien sur la composante mentale que physique, et une diminution des constantes comme la tension artérielle et la fréquence cardiaque. Pour l’évaluation de la progression de la relaxation, nous signalons d’abord une implication très active des patientes, et parallèlement à la diminution de la douleur et de l’anxiété, nous notons une amélioration de la qualité de vie ; une dynamique positive (exercices physiques, resocialisation) et une capacité d’introspection.

Discussion : comme le montrent les études de KEEL 1998, FORS, 2002 et enfin BARCELLOS de SOUZA en 2007, nous remarquons une diminution de la douleur et une amélioration globale de la qualité de vie. Ceci nous semble en accord avec les constats de MELZACK et WALL 1989. Deux études de notre équipe (PERRUQUAUD, 2006, et MOTHE, 2008) renforcent ces résultats, à savoir ; reprise de confiance, amélioration de la qualité de vie, diminution de l’anxiété, amélioration de l’humeur, coping.

Conclusion : l’étude montre les effets de la relaxation sur la douleur et l’anxiété chez les personnes fibromyalgiques. L’avantage des approches non pharmacologiques est de rendre la personne actrice dans sa prise en charge et de la mettre en situation de réussite.

 

Article complet sur :http://www.aflar.org/congres/congres-2010-deauville/les-actes-du-congres/douleurs-fibromyalgie-traitements/article/etude-prospective-ouverte-sur-la

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